Durant des années j'ai bâti patiemment un rêve, celui d'un gamin qui désire réaliser le tour du monde à vélo. Le 7 mai 2012 je pose mes roues sur le sol canadien, il est temps de le vivre car les rêves sont faits pour être vécus avec les yeux grands ouverts. C'est le début d'une longue et belle chevauchée autour du monde en plusieurs escales.

De l'Océan Arctique, traversant les montagnes Rocheuses, passant les déserts mexicains, franchissant les jungles de l'Amérique Centrale, le cap toujours plus au Sud vers le Cap Horn je remplis toujours plus mes sacoches de souvenirs à chaque fois que je traverse un pays. Cette soif d'aventure m'amène à découvrir des paysages, des cultures, des peuples incroyables,mais ce voyage à travers les continents ne pourrait être extraordinaire sans une grande aventure humaine:
Une aventure humaine qui s'appelle :
PLAN INTERNATIONAL.

La fondation PLAN INTERNATIONAL est une ONG mondiale qui lutte pour construire et apporter un meilleur futur à des enfants dans des pays en développement. Pour moi aider un enfant aujourd'hui c'est changer son futur. Car eux sont l'avenir et donner du rêve à un enfant ne coûte rien mais son sourire n'a pas de prix.
Je me suis dit si j'ai la chance de vivre mon rêve pourquoi pas soutenir cette cause. Mon soutien reste simple, il consiste à promouvoir les actions de PLAN INTERNATIONAL sur le terrain par le biais des médias et de collecter des dons via la vente de mes autocollants dont je reverse tous les bénéfices afin de réaliser des actions auprès des communautés de PLAN INTERNATIONAL.

Cette aventure autour du globe porte le nom de la Petite Rose des Vents et via ce blog je vous invite à en vivre son histoire.

jeudi 6 novembre 2014

Venezuela 13240 km

Après plus de six semaines passées dans le bassin amazonien brésilien où régnent chaleur et humidité, je prends un peu de hauteur et grimpe sur le plateau des montagnes du Roraima. Changement de paysages et de climat mais surtout changement de pays, car j'entre au Vénézuela.
Il y a un an de cela, lors la préparation de ce troisième voyage, j'avais prévu d'y passer deux mois mais la situation du pays à cette époque était hyper instable et la sécurité très précaire ce qui m'a amené à réviser mes plans de route pour aller en Colombie. Aujourd'hui c'est avec une grande satisfaction que j'arrive au Vénézuela pour découvrir une petite partie de ce pays magnifique.

Les formalités douanières brésiliennes effectuées, j'arrive à la douane vénézuelienne où j'espère que çà se déroulera aussi vite que de  l'autre côté.
J'entre au Vénézuela par le Sud dans la province de Bolivar. De nouveau je change de langue et retrouve avec joie l'espagnol qui est beaucoup plus facile pour moi à parler que le portugais.
Santa Elena de Uarien est une ville de 18 000 habitants perdue au fin fond du Vénézuela. Je ne sais pas comment sont les autres villes du pays mais ici il n'y aucun panneau de signalisation, pas de stop, de feux tricolores etc, ce qui rend la circulation plus au moins aléatoire, et qui occasionne parfois des accidents!!!


La route des vacances au Vénézuela et non!!! c'est simplement la file pour se rendre à la station service; juste un petit kilomètre de queue qui peut parfois atteindre cinq kilomètres!!!!
Ici, l'essence coule à flots et pour cause!!!! le litre coûte 0,07 cts de bolivar soit 0,0001 cts d'Euro, un cadeau du gouvernement socialiste mais on annonce des pénuries d'essence dans le centre du pays.
Une boîte de sardines " HECHO EN SOCIALISMO" 1,53 bolivar ( 0,18 cts d'Euro!!!)   il doit y avoir une erreur mais la caisse me confirme ce prix.


Ah, je suis riche !!!! mais non car l'argent ne vaut rien et chaque jour le bolivar dégringole un peu plus depuis l'après Chavez. La situation économique et politique est très instable: manque de produits alimentaires de bases, insécurité, etc ...

Mais je ne suis pas venu ici pour faire une étude du pays mais pour visiter la Gran Sabana, le plus grand parc naturel au monde!!!!
Allez, en route....
partons découvrir ces magnifiques paysages sans horizon.
L'érosion provoquée par la rivière forme des canyons très impressionnants...

d'une hauteur.... d'homme c'est trompeur non!!!!
Une piste me mène au sommet d'une colline où ...

je planterai mon hôtel Robens au milieu de la savane.
Où j'assiste à un joli coucher de soleil.

Au milieu de la savane, parfois se sont les arbres qui prennent la couleur de l'herbe.

La Quebrada de Jaspe,
un lieu unique au monde où coule une cascade sur un lit rocheux lisse aux couleurs tigrées rouges, noires et parfois jaunes.


Un habitat typique de la communauté indienne, murs d'argile et toit de paille.

La région est connue aussi pour ces immenses Tepuys, des montagnes plates,lieux sacrés pour les amerindiens. Le plus connu est le Roraima sur lequel on peut effectuer une rando d'une semaine.

Je traverse un petit ruisseau bien paisible....

mais la pluie torrentielle va le transformer

en torrent!!!!

Las Cortinas de Yuruani, le déluge rend la cascade encore plus impressionante.

Le matin son débit aura ralenti un peu.
Ma hantise, c'est les serpents sur la route, ma crainte étant de rouler dessus et qu'il me morde à la cheville.
Une trace de pneu de mon passage voilà ce que je laisse derrière moi dans ce lieu magnifique alors que d'autres n'ont pas le même respect pour la nature. En effet, sur le bord de la route que j'ai nommé "la route de la bière" les bas côtés sont jonchés de canettes de bière!!! je pense que l'on pourrait en poser une tous les mètres, triste constat.!!!!!


La route qui traverse la Gran Sabana ....
est parsemée de cascades et de piscines naturelles où il est très rafraîchissant d'aller se baigner


Une voiture me croise, le conducteur me fait signe, je fais de même puis il fait demi-tour et s'arrête à ma hauteur. Je ferai la connaissance de Diego un colombien et de Paola. Nous parlerons ensemble durant une bonne trentaine de minutes sur mon voyage et mes actions avec PLAN.Il me fera un don pour les enfants. Encore une belle rencontre.

Salto Kama Meru, une douche de 75 mètres!!!

L'accès, pour se rendre à toutes ces cascades, est parfois difficile car tout n'est que sable blanc et j'ai l'impression de pédaler sur une route en sucre mais....


mais au final il y a la récompense aux efforts.



Salto Golondrina



Je quitte l'asphalte pour m'enfoncer au coeur de la savane en prenant la direction du village indien de Kanavayen.

Oh oh!!!! l'orage arrive comme chaque après midi, il me faut trouver un endroit pour planter la tente.

Je ne suis pas bien ici pour passer la nuit devant l'immensité de la savane.???
La piste vers Kanavayen traverse quelques petits villages isolées


L'école du village. Une seule classe 11 enfants de différents niveaux scolaires.

Les orages sont fréquents dans la région et par endroits cela transforme la piste en véritable bourbier!!!!

Une intersection; pas de panneau pour m'indiquer Salto Aponguao



après 13 kilomètres d'efforts dans le sable et la boue j'atteins le village Iboribo....
où je traverse la rivière Aponguao
en pirogue.
De l'autre côté de la rive, je vais marcher durant trois kilomètres dans la savane qui, au final, débouche sur une .....

vue panaromique exceptionnelle du Salto Aponguao, la rivère coule à 115 mètres en contrebas



Sur le site j'y rencontre six motards vénézuéliens de Maracaibo avec qui je  reviendrai en pirogue....

une pirogue qui prendra l'eau!!!
Eh oui, mauvais endroit pour tomber en panne!!! prochaine station 240 killomètres!!!

Le drapeau des enfants flotte aux 4 coins du monde pour que l'on respecte leurs droits.
Des paysages sans horizon où

vivent quelques familles indigènes.

Vue au réveil depuis mon hôtel.

J'entame l'ultime tronçon de piste,
au milieu des tepuys de la savane...

et au bout de la piste un village bien tranquille Kanavayen



Sur la route de Kanavayen je m'arrête dans le centre de recherche scientifique CVG pour y remplir  mes bouteilles d'eau. Ce centre travaille au reboisement de la savane pour maintenir les sols car la Gran Savana est une savane naturelle par endroits et pour d'autres  le résultat d'un immense incendie d'il y a plusieurs milliers d'années. Le problème avec le réchauffement climatique est que les sols se dégradent de plus en plus vite car en-dessous tout n'est que sable et si rien n'est fait tout cela se transformera en un vaste désert.

Un stop au milieu de la savane!!!! je n'ai pas tout compris mais j'obéis....


et je m'arrête pour...prendre une photo!!!! du panneau!!!!
Ce midi petit resto indien. Au menu poulet au barbecue, riz, banane platine et sauce piquante aux termites.!!!! délicieux!!!

Il est temps de rentrer vers Santa Elena à 180 kilomètres. J'emprunte, comme à l'aller, la même route.

avec différentes vues panoramiques et



différentes cascades pour la baignade.


Robinson, se serait mis à la boisson???? non !!! rassurez vous. Je viens de camper près d'une magnifique cascade où des abrutis d'alcoolos ont laissé leur cadavres. Malgré mes 70 kgs de charge je ramène tout cela à la poubelle.

Seul problème dans la savane: au réveil et en fin de journée..... les moustiques!!!! ça se voit, je ne suis pas très content!!!

J'arrive à Santa Elena, la ville a été noyée sous les eaux....

J'y serai hébergé par Eric, un allemand qui gère l'hôtel Backpackers

Plusieurs jours sans fruits et légumes c'est dur!!!! enfin je vais pouvoir combler ce manque!!!

Deux jours de repos qui m'auront permis de recharger un peu les batteries, je dis un peu car je commence à sentir la fatigue et tous les efforts accumulés depuis plus de 7 mois.


Cap vers la frontière de Pacaraima et le Brésil.

Une nouvelle page de mon voyage se tourne. Normalement je devais passer une semaine au Vénézuela, finalement il y aura trois jours de plus tellement la beauté et les grands espaces de la Gran Sabana m'auront plus. A présent je suis un peu en retard sur mon planning de route alors je vais couper dans la savane brésilienne pour gagner du temps et atteindre la frontière du Guyana....

A suivre.....

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