Durant des années j'ai bâti patiemment un rêve, celui d'un gamin qui désire réaliser le tour du monde à vélo. Le 7 mai 2012 je pose mes roues sur le sol canadien, il est temps de le vivre car les rêves sont faits pour être vécus avec les yeux grands ouverts. C'est le début d'une longue et belle chevauchée autour du monde en plusieurs escales.

De l'Océan Arctique, traversant les montagnes Rocheuses, passant les déserts mexicains, franchissant les jungles de l'Amérique Centrale, le cap toujours plus au Sud vers le Cap Horn je remplis toujours plus mes sacoches de souvenirs à chaque fois que je traverse un pays. Cette soif d'aventure m'amène à découvrir des paysages, des cultures, des peuples incroyables,mais ce voyage à travers les continents ne pourrait être extraordinaire sans une grande aventure humaine:
Une aventure humaine qui s'appelle :
PLAN INTERNATIONAL.

La fondation PLAN INTERNATIONAL est une ONG mondiale qui lutte pour construire et apporter un meilleur futur à des enfants dans des pays en développement. Pour moi aider un enfant aujourd'hui c'est changer son futur. Car eux sont l'avenir et donner du rêve à un enfant ne coûte rien mais son sourire n'a pas de prix.
Je me suis dit si j'ai la chance de vivre mon rêve pourquoi pas soutenir cette cause. Mon soutien reste simple, il consiste à promouvoir les actions de PLAN INTERNATIONAL sur le terrain par le biais des médias et de collecter des dons via la vente de mes autocollants dont je reverse tous les bénéfices afin de réaliser des actions auprès des communautés de PLAN INTERNATIONAL.

Cette aventure autour du globe porte le nom de la Petite Rose des Vents et via ce blog je vous invite à en vivre son histoire.

samedi 28 juin 2014

Equateur 5042 km (1 ère partie)

L'Equateur, quatrième pays que je traverse en Amérique Latine, plus de 35 000 kilomètres au compteur depuis le Canada, je continue de vivre mon rêve avec les yeux grands ouverts. Ma vie de nomade à vélo se poursuit toujours en lien étroit avec l'aventure humaine PLAN.


Je franchis la frontière dans le Nord à Tulcan le 8 juin, les formalités sont très simples et rapides, parfait!!!!

De l'autre coté de la frontière, les paysages et le climat très froid sont semblables à la Colombie. La différence est que les espaces sont libres de clôtures de barbelés ce qui rend plus facile l'accès pour camper.

Monument pour les cyclistes, mais le respect des cyclistes sur la route ici n'est pas encore rentré dans les moeurs comme en Colombie. 
Je n'ai pas trop d'autre possibilité que de suivre la panamericana, une route  avec du trafic.
Malgré l'hiver qui vient de commencer le Nord de l'Equateur est encore assez chaud et sec. je dois me réhabituer à cela mais
une belle surprise m'attend lors de la traversée d'un village  j'aperçois un glacier!!! demi tour, je  ne peux résister à la tentation d'un bon magnum au chocolat.

La vallée qui mène à Ibarra est très désertique
Vue de mon campement. Des moments simples mais tellement reposants.
Petit crochet par la ville d'Otavalo réputée pour son immense marché, pas de chance il a eu lieu la veille.

Un plaisir pour les yeux, un régal pour le ventre.
Paysages typiques de cultures ici chaque m² de terrain est exploité, ce qui offre une montagne en pachtwork de cultures maraîchères.

Je mets le cap vers Quito.

Quito, la capitale de l'Equateur,où vivent plus de 3,5 millions d'habitants, une ville ultra polluée. Y circuler en vélo est un défi car il faut jouer des coudes avec les voitures. Lors de la traversée de la ville deux voitures viendront me caresser les sacoches.
Voici l 'endroit le plus sûr pour traverser la ville la voie de tramway.
mais Quito ce n'est pas que ça heureusement.
Quito possède un centre historique de toute beauté.

Très tôt le matin l'appareil photo en bandoulière j'enfourche le vélo direction la vieille ville.

C'est toujours un privilège de se promener dans les ruelles vides de la ville et de la voir la ville s'éveiller.

L'architecture coloniale et les couleurs de ses façades en font une ville très atypique.


Les doigts de pied en éventail, je profite de mon séjour à Quito  pour me reposer.

Ayant accès à une cuisine, pour me faire plaisir je me cuisine des bons petits plats, histoire de reprendre un peu de poids.

Je quitte Quito pour prendre le chemin des écoles de PLAN comme ces "écoliers"!!!

Passage d'un péage à la sortie de Quito, eh oui ici il est autorisé de rouler sur l'autoroute. Je profite du mondial et que l''équipe nationale joue pour pédaler tranquillement, car tout le pays s'est arrêté de travailler, porte le maillot et supporte son équipe avec beaucoup de ferveur.
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Un plat typique du dimanche dans la ville de Sangolqui: le cochon grillé avec des pommes de terres, un délice!!!.

Un autre plat typique équatorien: le cuy, un gros hamster, à la chair  très savoureuse.

En route vers le Cotopaxi par l'ancienne route, une piste au milieu d'une forêt d'eucalyptus. 
Une piste empierrée avec les pourcentages abominables

qui m'amènent à pousser le vélo pour gravir la pente.



Ouf!!! la longue ascension se termine, j'atteins le paramo, le plateau andin;des paysages vierges et purs, c'est un réel bonheur où je vais passer deux jours. 
Sur ce plateau volcanique, l'eau au fil du temps, s'est tracée son lit ce qui donne de superbes cascades.

Parfois d'une trentaine de mètres.


Le Cotopaxi, volcan actif équatorien qui culmine à plus de 5800 mètres


J'installe mon camp au milieu du Paramo, à plus de 3800 m. Le vent rend la température glaciale, mais pouvoir passer la nuit au milieu d'une telle nature, cela n'a pas de prix.



Un réseau de pistes sillonne le parc du Cotopaxi .

avec toujours en toile de fond le Cotopaxi au cône parfait qui domine l'immensité du paramo.

Une légende dit que si le volcan Pichincha près de Quito pleure, Maman Tungurahua  se réveille et Papa Cotopaxi râle.



Ma cuisine au grand air. Je me prépare une purée de pommes de terre et de brocolis accompagnée d'une soupe.

Ne polluez pas l'environnement; parfois j'en ris, mais surtout cela me révolte de voir la pollution que crache les voitures et surtout les bus..Personne ne dit rien et rien n'est fait. Respirez vous vous empoisonnez, un comble pour un pays où la nature offre tellement de magnifiques paysages.

A Latacunga Tatiana m'héberge avec sa famille, l'accueil et l'hospitalité équatorienne sont toujours aussi chaleureux.

L'aventure équatorienne se poursuivra dans un second volet, patience patience

samedi 14 juin 2014

Colombie 4029 km (4éme partie)

Cela fait à présent plus de cinq semaines que je parcours les routes colombiennes, je descends toujours un peu plus au Sud en direction de l'Equateur. Mais avant de franchir la frontière il y a encore au moins un millier de kilomètres à parcourir. Un ultime volet colombien que je vous invite à découvrir.

Changement radical de paysage et de climat après le franchissement de l'Alto la Linéa.à plus de 3300 m, je descends vers la plaine de Neiva. 

La chaleur est de retour, à présent ce sont une centaine de kilomètres de plaine qui m'attendent. Je ne vous cache pas qu'après tout ce temps passé à escalader les cols je suis content de retrouver du plat surtout dans ces tunnels de verdures qui m'apportent de la fraîcheur.
D'immenses rizières bordent la route.
Je retrouve sur ma route, une nouvelle  fois le Rio Magdalena
que je traverse grâce à un petit bateau à moteur.

puis par ce petit pont plus au moins stable.

C'est l'une des portes d'entrées pour atteindre le désert de la Tatacoa.
Comme d'habitude j'ai le choix entre l'asphalte et la piste, mais sur la piste les paysages me paraissent toujours plus authentiques.

Des paysages où règnent le silence.
Sur le bord de la piste des agriculteurs récoltent des melons, ils m'en  offrent deux que je vais prendre le temps de savourer assis sous un arbre.

La Tatacoa est bien un désert, mais un désert tropical ce qu'il fait qu'à la saison des pluies il verdit.
Bloqué par le Rio Magdalena et la cordillère orientale ici les températures parfois atteignent 50°!!!!!

Une palette d'ocre rouge sur des formes assez étonnantes d'érosions.

C'est l'oeuvre du ruissellement de la pluie combinée à la chaleur du soleil qui craquelle cette terre.

Cela donne ces effets de cordillères aux crêtes abruptes.

Il y en a un des deux qui ne se relèvera pas!!!!!


Après un bref passage à Neiva, je quitte la route principale pour prendre la direction de Popayan. Une nouvelle traversée de la cordillère Centrale m'attend.

D'autres formes d'érosions

La route s'élève tout doucement et doucement la température baisse. 

pour dormir c'est beaucoup mieux sinon parfois avec le sol qui a chauffé toute la journée la température dans la tente atteint 30°.



A chacun sa monture, certain se fatigue plus que d'autre!!!!

Un col long d'une soixantaine de kilomètres, lorsque c'est de la piste,demande beaucoup d'efforts et une grande consommation de calories..... 
alors je suis content de trouver ce petit resto à Belen.
Grimper à 7 ou 8 kmh lors des ascensions cela me laisse le temps d'apprécier les paysages.


Une douche grandeur nature!!!

Après avoir passé la nuit dans une petite communauté à 2200 mètres, il me reste environ 1200 mètres à escalader pour atteindre le col du Puracé. Je pense avoir fait le plus dur et gagner assez vite Popayan mais .....

je vais être pris de très vives douleurs dans le ventre à ne plus savoir appuyer sur les pédales. Je suis obligé de m'arrêter. Pour me protéger de la pluie, sur le bord de la piste je trouve une vieille maison délabrée dont j'escalade la clôture de barbelés; je vais y passer plus d' 1H30 allongé sur le sol glacé tordu  par  la douleur. J'apprendrai plus tard que c'est une colite qui m'aura jeté au tapis.
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La douleur se passe mais c'est dans un état très faible que j'atteins le sommet où pousse une végétation particulière.

C'est à la nuit tombante que j'atteins la ville de Popayan où je me trouve une petite auberge pour passer la nuit. 

Je n'ai pas le temps de visiter la ville car l'équipe de PLAN de Cali m'attend..Pour être sûr d'être au rendez vous par sécurité je prendrais le bus pour couvrir les 120 kilomètres pour rejoindre Cali. 
Le Rio Cauca

Après mon séjour à Cali où j'aurai essentiellement effectué des actions pour PLAN, je reprends de la hauteur en direction de Popayan le tronçon que je n'avais pu effectuer en vélo à l'aller.



Un bel emploi du temps en perspective vu les distances et  mon état de santé qui n'est guère brillant.
Je suis de retour à Popayan la Blanche, ainsi la nomme t'on pour la couleur de ses façades.
Pourtant en la visitant je m'attendais à trouver une ville avec plus de cachet.

La Grande Place Centrale.

Je quitte Popayan, dernière ligne droite vers la frontière équatorienne. 
De multiples ascensions parsèment le parcours. Au cours de l'une d'entr'elles je rencontre un couple de suisse.Cela faisait plus de six mois que je n'avais pas voyagé avec d'autres cyclo-voyageurs.
Croyez-vous au hasard ?? moi,  non. Il  y a trois semaines de cela, je passe dans une petite ville dans le centre de la Colombie Chiquinquira. J'effectue quelques achats dans une épicerie et je discute avec le père et ses deux fils qui travaillent avec lui. L'un part pour le mondial brésilien, forcément la route passe par l'Equateur; alors en quittant l'épicerie je lui dis "peut être que l'on se reverra sur la route". Et quelques temps plus tard, une voiture klaxonne, s'arrête et l'on m'appelle il m'a reconnu avec mon drapeau PLAN!!!!!! le monde est petit!!!

Voila un nouveau passager clandestin qui voyage sur ma sacoche.

Partout sur le bord de la route on fait sécher l'or noir colombien : le café.

La plaine de El Bolso 
Je ne peux pas écrire un blog sur la Colombie en ne parlant que de ses bons côtés. Le problème numéro un de la Colombie c'est l'insécurité. Durant des semaines j'aurais slalomé entre les zones de guérillas toujours en prenant le maximum de précautions pour éviter tout problème. Mais pour me rendre en Equateur, je dois traverser les provinces du Cauca et de Narino, des zones de fortes activités de la guérilla. Ici le moindre pont est gardé jour et nuit par l'armée pour éviter tout attentat. Chaque camion est fouillé. Je redouble de prudence et je ne vous cache pas que j'ai hâte d'être à Pasto.
Il faut aussi savoir que la guérilla embrigade des enfants pour leurs actions armées Ils seraient au nombre de 15 000!!!!! une bien triste réalité pour un si beau pays.

Mais la province du Cauca ce n'est pas que cela. Les paysages de montagnes y sont franchement magnifiques et très sauvages. 
De nombreuses rivières y prennent leurs sources.

5 000 kilomètres un premier cap de passer.

Encore une belle rencontre colombienne avec Victor et Diego à Remolino.

En route vers Pasto. La route s'élève de nouveau. Une succession d'ascensions à plus de 3000 mètres.Les montagnes sont plus dénudées.

Ici chaque M² comptent pour cultiver des légumes.
Superbe paysage sur la route d'Ipiales.

où je plante mon nouvel hôtel ROBENS (http://www.robens.de )
face à mon dernier coucher de soleil colombien.

Voila ce qu'il reste de mes jambes qui auront été mises à rudes épreuves en Colombie surtout avec des cols XXL.

Dimanche, c'est la journée du vélo. Durant la longue ascension du col qui mène à Ipiales, ce sont des dizaines de cyclotouristes qui me doublent. Parfois je peux discuter avec eux mais que brièvement car chargé comme je le suis (70 kgs), 2 kmh de plus pour moi c'est beaucoup trop rapide.

Ipiales, ville frontière, il ne me reste qu'une poignée de pesos en poche.

7H00 du matin je suis à la douane colombienne, les formalités d'immigration sont très rapides.
Je quitte la Colombie après avoir passé plus de 55 jours et parcouru plus de 4000 kilomètres.Autant de souvenirs mémorables de ce pays à la grande diversité de paysages, de cultures, de coutumes, etc.Ce qui m'aura le plus marqué c'est l'accueil chaleureux des colombiens toujours prêts à m'aider pour un logement, un renseignement ou me payer mon repas au restaurant etc
A présent je me lance vers un autre pays: l'Equateur.